"Nous ne rentrions pas dans Beyrouth, Beyrouth nous imprégnait, doucement sauvage et soudainement triste: elle avait l'accent libanais. Elle sentait fort comme un corps dévasté et fourbu, un mort encore chaud de sa fuite, elle sentait encore le bitume et toujours la fleur d'oranger, la sueur grasse, le sang séché et le ciment qui prend, le pot d'échappement et la pisse d'âne, le tank et la guimbarde, la belle américaine et la charrette de foin, l'encens du minaret et le troupeau de chèvres noires. Une bouffée d'odeurs qui vous sonne, un uppercut!"
Jacques Weber, Des Petits Coins de Paradis, le cherche midi, 2009, p.147.
Jacques Weber, Des Petits Coins de Paradis, le cherche midi, 2009, p.147.
Ca nous laisse ou?... Plus ca change....
RépondreSupprimerOn est toujours sonné, pour sûr.
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